Quand la peur disparait, la situation aussi…

Bonjour,

Vous êtes-vous déjà posé la question pourquoi certaines situations désagréables se répètent dans votre vie ? Pour certains ce sont des personnes agressives qu’elles ne cessent de rencontrer, pour d’autres ce sont des situations d’injustice, de trahison…Et bien, si vous êtes d’accord, je vous propose de regarder cela ensemble.

Comme vous le savez j’aime prendre des exemples concrets pour illustrer ma façon de voir la vie, et une fois n’est pas coutume j’avais envie de vous donner un exemple qui peut sembler bizarre au premier abord  et sans relation avec le sujet, et pourtant…

Pendant de nombreuses années, j’ai eu peur des chiens, je peux même dire que j’en avais une peur bleue. Certes, je m’étais fait mordre quand j’avais une dizaine d’années par un berger allemand, mais je savais au fond de moi que cette peur n’avait rien à voir avec les chiens, les chiens n’étaient que les instruments mis sur mon chemin pour me faire ressentir cette peur, un prétexte en quelque sorte.

Dès que je croisais un chien (certaines races tout au moins), mon corps commençait à se raidir, je sentais mon cœur palpiter plus rapidement et parfois même, je me figeais sur place, tant la peur venait me terrasser. Et ce qui m’agaçait le plus, c’est que, si je me promenais seule, à chaque fois le chien aboyait, ou se précipitait sur moi. Je n’étais jamais vraiment tranquille, un sentiment d’insécurité, de menace même.

Etant pourtant depuis longtemps persuadée, comme je l’évoquais plus haut, que toute situation inconfortable nous met face à des émotions que nous ne voulons pas voir, je n’avais jamais pris cette situation avec les chiens vraiment au sérieux. On va dire que je « faisais avec ».

Il y a quelques mois, dans la même semaine, je me suis vue confrontée à 4 ou 5 situations en relation avec des chiens, allant même jusqu’à me créer une promenade autour d’un lac en même temps qu’une cani-rando…vous imaginez…Le lendemain, quand un chien a foncé droit sur moi sur la plage, là je me suis dit qu’il était temps de regarder vraiment ce qui se passait. Je me suis assise, j’ai observé ce qui se passait dans mon corps, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, juste accueillir la peur, être là avec elle, ne plus la fuir. J’ai fait cela pendant quelques semaines à chaque fois que la situation se présentait. Et vous savez quoi ? Des semaines plus tard, je me suis aperçue que je ne croisais plus tellement de chiens sur la plage, ou si j’en croisais, ils m’ignoraient ou étaient tenus en laisse.

J’ai éclaté de rire les jours qui ont suivi en constatant que je n’avais croisé que des caniches…

Hier, une nouvelle étape a été franchie. Alors que je me baladais avec une amie à moi, j’ai ressenti une émotion que je connais bien. Peut-être avez-vous, vous aussi déjà vécu cela. Pour moi, cette émotion dont je parle, ce sont des larmes de gratitude, de libération, quelque chose qui m’émeut profondément, et qui m’amène à une conscience encore plus profonde. Nous marchions déjà depuis un moment sur la plage sous un magnifique soleil. A un moment donné nous arrivons face à un couple de personnes d’un certain âge, avec un chien et nous commençons à avoir une conversation magnifique. Ce chien vient se coller à moi et je ressens son amour et sa douceur infinis. Je n’avais jamais ressenti cela (avec un chien, j’entends …). Je m’accroupis et je me mets à le caresser avec cette même douceur, comme si mes doigts étaient cet amour infini. Des larmes commencent à me couler sur le visage. J’ai croisé les yeux de cet vieil homme qui semblait me dire « je comprends ». Aucun mot n’a été échangé sur ce qui s’est passé et pourtant, une impression intense d’une nouvelle marche.

Plus loin, nous avons croisé un autre chien, puis un dernier. J’ai senti que quelque  chose d’encore présent en moi, de l’ordre de l’insécurité, venait de me quitter. Merci.

Parfois, nous ne voyons pas dans l’immédiat les résultats de notre « travail intérieur », puis nous constatons un jour, que quelque chose de très ancien a réellement disparu. A partir du moment où un « problème » est réglé, il n’est plus besoin de se créer des situations dans notre réalité.

Je vous souhaite une belle journée

Sylvie

 

Photo by Robert Larsson on Unsplash

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