Quand la lutte cesse, l’objet de la lutte disparaît avec elle…

Il n’y a pas de bataille entre la fleur et le fruit, quand le fruit pousse la fleur disparaît.

J’ai souvent vécu par le passé – et je peux occasionnellement encore parfois avoir cette impression de lutte intérieure, contre un mental puissant et envahissant. Cette lutte fatigue, épuise, conduit à une sensation d’impuissance et renforce ce dialogue intérieur délétère. Car quand le mental est en action depuis un moment, il semble avoir pris la force d’un bolide lancé à 200 à l’heure  et le freinage paraît tout simplement impossible.  Or ce n’est pas vrai. Il n’a de force que celle qu’on lui accorde. C’est notre croyance en sa force qui l’anime toujours davantage.

Lutter ne fonctionne pas, tenter d’arrêter la machine non plus.  Cela vient à l’inverse renforcer notre mental puisque toute notre attention, je dirais même tout notre amour est dirigé vers lui. Tout ce à quoi nous donnons de l’importance s’amplifie. Mais alors quoi ?

Quelle différence cela ferait de diriger son regard vers ce qui sait en nous, à notre guidance, à ce que nous avons de tranquille, de paisible, de joyeux, à ce qui est rempli d’amour. Déjà. Puisque quoique l’on fasse c’est toujours là, nous laissant le libre-arbitre total, celui de notre décision de le choisir ou pas.

En tournant notre regard dans cette direction le plus souvent possible, nous le laissons se révéler à travers nous, de plus en plus.

Il n’y a rien à chercher, pas d’effort à fournir, il n’y a qu’à se rappeler. Le fruit ne cherche pas à faire mourir la fleur, le fruit murit et la fleur tombe d’elle-même.

De tout coeur

Sylvie

Photo by Nadine Shaabana on Unsplash

2 Comments

  • Emmanuelle

    Reply Reply 16 novembre 2019

    Je me remplis d’espoir en lisant cet article. « Diriger son regard à ce que nous avons de tranquille, de paisible, de joyeux. » Cela paraît tellement évident d’aller vers cela plutôt que vers ce qui nous fait souffrir ! A mettre en œuvre désormais. Merci Sylvie !

    • Sylvie Retailleau

      Reply Reply 17 novembre 2019

      Oui Emmanuelle, un pas à la fois, un choix à chaque instant et surtout de la bienveillance quand il en est autrement, car regarder aussi nos ombres fait aussi partie du chemin. Elles nous permettent de choisir autre chose. Bien à toi Sylvie

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