Extrait lu et commenté #5: La colère n’est pas un mauvais sentiment

Non la colère n’est pas un mauvais sentiment

La colère a souvent mauvaise presse. En coaching une cliente me disait récemment combien elle avait du mal à se mettre en colère et c’est le lot de nombreuses personnes, et plus généralement chez les femmes Nous avons cette image de la colère comme d’une émotion qui blesse, qui nuit, voire détruit. Il est vrai qu’adressée à l’autre, elle prend souvent la forme d’agressivité, voire de violence. Quand elle est retournée contre Soi, elle peut également causer beaucoup de dégâts.

En cliquant sur ce lien vous avez accès à un extrait lu de mon roman « Virage, la fin d’une tourmente » où justement il est question de la colère.

Mais alors comment faire de la colère une alliée, comment faire pour qu’elle soit à notre service ?

La colère est une émotion qui signale qu’une limite a été franchie. Elle nous invite, quand nous osons la reconnaître à regarder à quel endroit nous ne respectons plus nos besoins.

Parfois, nous avons tellement de rage à l’intérieur de nous, rages enfouies qui n’ont jamais pu être exprimées librement, que d’ouvrir la voie à ce sentiment peut faire peur, nous terrifier, alors nous faisons tout pour la contenir du mieux que nous le pouvons. Or, cette colère, si nous ne l’accueillons pas, si ne nous l’embrassons pas, comme n’importe quelle autre émotion, peut sur le long terme, conduire à la Dépression, à la Maladie…

La colère c’est un peu l’effet « cocotte minute » : un simple agacement que nous n’avons pas voulu voir et nous allons nous mettre à hurler sur cet automobiliste qui nous coupe la route, ou bien sur ce gouvernement qui prend décidément des mesures inconséquentes. Elle peut également se transformer en grand désespoir. Nous croyons alors que nous tristes, mais au fond c’est une énorme colère que nous ressentons au fond de nous.

Quelle pourrait être l’invitation ?

Le premier pas est d’oser s’ouvrir pleinement à nos ressentis. S’arrêter, se poser, écouter à chaque fois qu’il y a quelque chose qui se tend à l’intérieur de nous. S’interroger sur la nature de l’émotion : Qu’est ce que je ressens vraiment ?

La deuxième étape est d’accueillir ce qui se trouve là dans l’instant, sans se juger, sans culpabiliser. Toute émotion quelle qu’elle soit a le droit d’être là.

Puis parfois, pour libérer ce trop plein à l’intérieur de nous, nous aurons besoin d’évacuer : Quand nous le pouvons, isolons nous et hurlons de toutes nos forces, frappons sur des coussins ou sur le sol avec un bâton…Laissons nos corps exprimer ce qui a besoin de l’être sans retenir.

Je vous souhaite une très belle semaine

Avec le cœur

Sylvie

 

2 Comments

  • karin moreau

    Reply Reply 29 août 2017

    bonjour Sylvie,

    tout à fait d’accord. la colère peut être « salutaire » et nous donner des ressources – motivation accrue par exemple si elle est dirigée vers un objectif positif et pas « contre » quelqu’un ou quelque chose.
    tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en permanence ça n’existe pas ! à moins de nier l’évidence.

    amicalement,

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