Être nu c’est ôter tous les masques
Être nu c’est se dépouiller de tout ce qui a été appris et qui nous prive de l’infini des possibles
Être nu c’est retrouver cette fraîcheur, la fraîcheur d’un brin d’herbe, qui n’a pas besoin qu’on le tire pour qu’il pousse
Être nu c’est quitter les a priori, quitter les jugements, les idées toutes faites sur les autres, sur nous-même, sur le monde
Être nu c’est arrêter l’autocensure, celle qui freine nos élans, celle qui nous limite dans nos envies, celle qui nous entrave et nous enferme, celle qui nous emprisonne aussi parfois
Être nu c’est naître au monde avec notre essence originelle, à la fois universelle et unique
Être nu c’est marcher dans notre couleur dont la teinte ne ressemble à aucune autre et qui pourtant se fond avec toutes les autres
Être nu c’est oser vivre sans retenue
Être nu c’est être libre du regard des autres
Être nu c’est reconnaître que, ce que nous sommes sans fard, sans rôle appris est la seule chose que nous pouvons offrir au monde, comme un cadeau
Or bien souvent nous avons appris l’inverse.
Nous avons appris que si nous osions être qui nous sommes nous pourrions être mangés tout cru, comme le petit vers tout nu, tout menu de la fameuse comptine (lien dans les commentaires)
Nous avons appris à nous méfier, nous avons appris à nous protéger, nous avons appris à attaquer, à fuir, à nous cacher (encore une fois à l’image du petit vers tout nu de la comptine se cachant sous la laitue pour échapper à la grue)
Nous avons appris à parler fort pour masquer notre immense fragilité
Nous avons appris à nous taire par peur d’être rejeté
Quand nous nous rappelons ce qui nous sommes vraiment, où pourrait-il y avoir une menace, à part celle que nous pouvons continuer à nous raconter ?
Qui d’autre que nous-même peut nous donner cette autorisation ?
Qui d’autre que nous-même peut le décider ?
Personne
Et il n’y a rien à forcer, rien à précipiter
A un moment donné, cela pousse si fort du dedans que la coquille se brise, et le poussin sort de l’œuf, pas un poussin fragile et vacillant, non, l’oiseau libre et heureux qui enfin déploie ses ailes pour voler dans l’aventure de la vie, sa vie, celle qu’il a réellement choisie.
Avec Amour
Sylvie
Photo by Zdeněk Macháček on Unsplash
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