Comment une idée que nous attrapons devient notre expérience ?

Je ne répéterai jamais assez l’importance d’installer une base de paix en soi si l’on veut être dans une conscience toujours plus large des idées qui circulent dans notre esprit et la validité que nous leur attribuons. 

Un matin de la semaine passée, je me suis réveillée d’humeur maussade. Comme j’étais attendue pour un cours de yoga, j’ai plus ou moins ignoré ce qui se passait en moi. Je me suis préparée, avec le peu d’entrain que je peux avoir dans ces cas-là. La suite a eu la même saveur : concentration difficile, appréciation très relative du cours de yoga évidemment… Je m’échappe dès la fin du cours sans demander mon reste.

Bref, tout mon décor a commencé à se colorer de cette façon au fil de la journée. Une idée accrochée en entrainant une autre, un petit moulin a commencé à tourner dans ma tête, reprenant des thèmes d’un passé pourtant révolu depuis longtemps. Des idées d’indignité, d’incomplétude, d’insuffisance. Pour être plus précise, voici un peu de leur teneur : « tu vois, tu n’arrives pas en entrer en relation. Tu n’es pas douée pour être en contact avec les autres. Tu n’es pas une assez bonne personne. Après des années de travail sur toi, tu en es toujours au même point… »…Et blablabla et blablabla… Car dans ces cas-là, le mental a une imagination sans bornes… 

Ayant pourtant conscience de ce délire mental, je me sentais entrainée sans pouvoir le stopper. Vous voyez un peu comme le Titanic dont les chaudières tournent à plein régime et qui ne peut éviter les icebergs. 

La journée a continué de cette façon avec des idées remettant même en question ma présence ici à Bali. Bref, Je me vois créer un scénario digne d’un film dramatique et, connaissant bien les lois de l’Univers, je ne suis pas surprise, quand au réveil le lendemain, je découvre mon corps couvert de plaques rouges et mon visage complètement gonflé, avec des boutons « d’acné », à la manière d’une adolescente de 15 ans. J’ai souri. Mon expérience avait exactement le goût des idées que j’avais nourri le jour d’avant. Cela fonctionne parfaitement bien. Si j’accroche l’idée que je ne suis pas douée pour le contact, je me crée un décor, où effectivement ce corps et ce visage rempli de boutons, qui vont me donner l’occasion de confirmer ma croyance et une bonne raison de me couper encore plus des autres. C’est mathématique. Plus l’idée accrochée qui nous éloigne de qui nous sommes, est vue tôt, plus l’émotion associée est regardée, et moins il faut de temps pour stopper le Titanic… Dans ce cas, notre présence et vigilance sont souvent nos meilleurs alliés. Parfois, nous nous donnons à vivre une expérience désagréable pour avoir la chance de laisser aller le passé et de choisir un autre scénario, plus conforme à ce que nous chérissons dans notre cœur. Le goûter une dernière fois nous invite à dire Non à ce dont nous ne voulons plus, définitivement, à abandonner tout compromis avec nous-mêmes.

Les boutons ont mis quelques jours à disparaître, le temps au corps de retrouver son propre équilibre. A la vitesse de l’éclair, mon décor s’est retourné à nouveau, m’ouvrant à toujours plus de beauté et d’émerveillement… Je vous le partagerai très vite dans un prochain post…

En attendant, j’aime aussi cette idée que nous pouvons réécrire l’histoire d’une autre manière. Alors, je vous offre ici le nouveau scénario de cette journée particulière.

« Au réveil, je me sens maussade. J’ai conscience que je suis attendue au cours de yoga, mais je sais aussi que si j’emporte avec moi cette humeur, je ne vais pas passer un bon moment. Je choisis donc de rester allongée. Je respire. Je vois les contractions dans mon corps. Je ressens la sensation des larmes qui montent jusqu’à mes yeux. J’accueille avec bienveillance ce qui est. Je laisse aller sans retenir, car je sais que c’est le mouvement naturel de la vie qui circule en moi. J’envoie un message au prof pour lui annoncer que je n’assisterai pas au cours. Je n’ai pas besoin de me justifier. Au bout d’un petit quart d’heure, je sens mon corps se détendre, le sourire aux lèvres. Je vais rejoindre le groupe pour le petit déjeuner que nous prenons habituellement tous ensemble après le cours. Le moment est délicieux, joyeux et spontané. » 

Tout est malléable. Le passé, le présent, le futur. Rien n’a de solidité, sauf si nous y tenons, bien entendu.  

Une douce journée à tous…

Sylvie

✨🌞Sylvie Retailleau – Auteure/Author 🌞✨
Inspiration de l’instant – 18 mai 2020 –

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2 Comments

  • Pauline Wald

    Reply Reply 18 mai 2020

    Merci pour ces mots chère Sylvie, ça résonne en moi 🙂
    J’aime la façon dont tu changes le scénario et « modifies » le passé.

    • Oui, notre passé n’a pas plus de solidité que tout dans ce monde et cela fait du bien de s’imaginer le scénario le plus agréable pour nous…Je t’embrasse Pauline <3

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