Autoriser le corps à ressentir

Bonjour,

Lors de la conférence Ma dépression mon amour à Rennes il y a une semaine, j’ai parlé des émotions et la nécessité de les accueillir, vraiment.

La présence à Soi est un ingrédient indispensable si l’on veut reconnaître ce qui est là dans l’instant : La paix ou la non paix, la Joie ou la non-Joie.

Si l’on se quitte, on laisse inévitablement le flot incessant des pensées qui tournent dans la tête (environ 60 000 par jour), guider nos choix et faire de nous des automates.

C’est par cette présence au corps, aux sensations présentes que nous pouvons être plus conscients. C’est lui qui nous envoie les signaux dont nous avons besoin. Notre corps sert à cela. Quand nous sommes en présence, nous découvrons quand il se tend, quand il se serre. Si nous avons par exemple des jugements sur les autres, sur nous-même, nous verrons combien le corps n’aime pas cela, parce que ce n’est pas naturel, parce que ce n’est pas nous.

Plus nous sommes en présence, plus nous voyons ce qui nous traverse, plus nous repérons les pensées qui ne nous font pas de bien. Notre corps est un allié. Quand nous sommes en dépression, nous sommes souvent complètement coupés de notre corps. Pourquoi ? C’est une forme de protection au départ, car nous n’avons pas envie de ressentir ce qui est là, c’est trop douloureux. Nous choisissons donc inconsciemment de nous couper de ce corps, de ne pas ressentir. Nous ré-ouvrir aux sensations c’est accepter de voir, peut-être, une blessure qui a été la nôtre dans le passé, c’est oser la regarder avec les yeux de l’adulte d’aujourd’hui.

Quand on commence à écouter ce qui se passe dedans, certaines émotions que nous avions refoulées dans le passé vont émerger et c’est ce qui nous fait peur au fond.

Alors, j’ai envie de vous dire : Il ne peut rien vous arriver de fâcheux, rien. Ce n’est pas dangereux ! Les émotions sont la vie. Ce qui nous fait croire qu’il y aurait un risque, ce sont tous les commentaires que nous posons dessus, c’est d’imaginer que cette émotion n’aura pas de fin. Et je dirais même, ce qui est dangereux, c’est de ne pas les écouter. La violence que l’on constate dans notre monde d’aujourd’hui en est une belle illustration. Tant d’émotions refoulées, tant d’émotions contenues, tant d’émotions niées…Elles n’ont malheureusement pas d’autres choix que de se transformer en violence, en haine, en dépression.

C’est notre propre résistance à les écouter qui fait durer la dépression. Si l’on accepte de regarder ce qui se passe, même s’il y a des peurs, même si ce n’est pas évident, si l’on accepte de s’asseoir en soi et de se laisser traverser, ces émotions nous quittent, elles s’évaporent, elles disparaissent tout simplement.

Cet accueil bienveillant produit des miracles.

Voici le lien vers l’extrait de la conférence où je parle de cela:

 

Très belle journée à tous !

De tout coeur

Sylvie

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