Voyage en conscience – Et si ce sentiment de honte n’avait rien de naturel ?

S’il est plus facile d’observer en soi, les émotions de peur, de tristesse, de colère, ce sentiment si particulier de la honte est plus difficile à saisir et pourtant, il agit comme un poison, tuant à petit feu ce que nous avons de plus naturel.

Je vous en parle, car depuis quelques jours, j’observe ici ce sentiment en moi émerger avec force.

Cette honte peut prendre différentes formes en fonction de chacun : la honte du corps, la honte de ne pas « réussir », la honte de ne pas s’exprimer comme il « faut », la honte de soi…

Ce sentiment, quelle que soit la forme qu’il prenne, vient profondément nier ce que nous sommes. Il tend à nous désigner comme des personnes indignes, insuffisantes.

Quand ce sentiment est vécu dans les tripes comme étant vrai, comme étant la réalité, il nous conduit à nous faire plus petits encore, à nous cacher du monde, à raser les murs, à baisser les yeux, à nous isoler, à nous comparer, à nous réduire encore plus. Il peut même aller jusqu’à activer une envie de disparaître.

La honte n’a pas d’équivalent dans la nature. Il n’est présent ni dans le règne animal ou végétal. Il ne peut donc pas être vrai.

Et si ensemble aujourd’hui, nous nous tenions la main, que nous osions regarder ce sentiment ensemble, bien en face, droit dans les yeux.

Si nous osions reconnaitre qu’il n’a aucune existence propre.

Prenons le temps de cette respiration pour se rappeler qu’il n’est que parfaite illusion.

Dans un même souffle, dans une même détermination joyeuse, laissons ce sentiment brûler et regardons ses cendres se disperser dans le vent.

Avec tout mon amour

Sylvie

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