Tu n’es pas le « faiseur », tu es le « pointeur »

Le titre peut paraître un peu bizarre, mais laisse-moi préciser ce que j’entends par là. On a tous cru pendant longtemps qu’il fallait faire pour obtenir, et notre monde est construit sur cette certitude. Lâcher cette idée fait paniquer la tête, car tout de suite, il y a les pensées de paresse, de n’importe quoi, d’oisiveté, de peur de perdre tout contrôle sur les choses, de tomber dans des abus, des débordements… bref, la tête ne vous encouragera jamais dans cette voie-là, parce que tout simplement, elle veut contrôler, prévoir, anticiper, décider, planifier… La tête n’aime pas l’inconnu et elle élabore des scénarios improbables et catastrophes quand elle ose regarder quelques instants dans cette direction… C’est normal. La tête fonctionne avec d’autres programmes, d’autres paradigmes, d’autres idées. Bref, elle ne peut pas comprendre ça et ce n’est pas grave en soi.

Quand je dis, tu n’es pas le faiseur, je veux dire que même si tu crois tenir les manettes de ta vie, tu es vécu par ton système de croyances, ce que tu as appris, tes conditionnements, consciemment ou inconsciemment bien sûr. Tant que tu ne les remets pas en question, tu continues de te laisser agir par d’anciens schémas périmés, mais auxquels tu tiens et tu t’accroches désespérément. Tu POINTES ton attention en permanence dans une direction. Plus tu deviens conscient, et plus tu reconnais la direction vers laquelle tu portes ton regard. Plus tu deviens conscient et plus tu peux rediriger ton attention, re-choisir une nouvelle direction.

Avant de faire, je dirais que ton seul job, c’est ça ! Observer là où tu pointes ton attention. Si tu le pointes dans une direction, qui va dans le sens de la vie, de la joie, de la paix, tu n’aurais pas les mêmes idées, tu ne seras pas inspiré de la même manière dans ton agir, tu ne parleras pas de la même façon, tes gestes ne seront plus les mêmes.

Je rêve d’un monde où à la question, « qu’est-ce que tu fais en ce moment », 100% des personnes, répondraient, « je m’occupe de la direction de mon regard ». Parce que LA CLE est là et nulle part ailleurs. Elle n’est pas en dehors de nous. Et à partir de ce regard, nous pouvons avoir l’attitude appropriée, inspirée, le geste aligné, la parole sainte.

Et si aujourd’hui, tu offrais cette journée à ton regard, dans la conscience absolue de là où il se dirige. Cette simple reconnaissance ouvre la voie royale.

Avec tout mon amour.

Sylvie

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