C’est intéressant comme en arrivant ici à Santorin, j’ai eu cette sensation physiquement de rejoindre la version de moi qui était déjà ici, de me glisser dans ses chaussures.
Puis, après quelques jours de plein rayonnement intérieur, j’ai commencé à laisser entrer des idées qui venaient remettre en doute ce choix, allant jusqu’à me dire : mais qu’est-ce que je fais là ?
Je ne sais pas pour toi, mais chez moi, quand je commence à chausser d’anciennes versions de moi, je rase les murs. Je n’ai alors qu’une seule envie, m’enfermer dans ma grotte, me rouler en boule, ne parler à personne…
J’ai vraiment vu cette fois-ci le rapport immédiat de cause à effet.
En quelques jours, il m’a semblé avoir oublié mes choix, ceux qu’il m’était devenu facile d’incarner à Bali dans mon quotidien, la personne que je veux être.
J’avais cette sensation ici de me retrouver dans un monde que je n’aimais pas, un monde dont je ne voulais pas, un monde où les gens fuient votre regard, un monde complet de l’oubli, de la superficialité, du rêve endormi, de l’illusion, sur des choses vraiment très basiques.
J’ai commencé à ne voir que cela et à vraiment le refuser intérieurement.
L’envie était forte de fuir, d’aller ailleurs… Je sais pourtant et je le partage souvent que rien n’existe en dehors de moi… J’avais cependant besoin d’un rappel, et merci à mes merveilleuses Sisters, ce rappel que je n’étais pas étrangère à ce qui se déroulait devant moi.
Pourquoi avais-je choisi, parce que le « décor » ne me plait pas, de me faire petite, de réduire ma lumière, de me taire, de tamiser ma joie ? J’ai réalisé que puisque cette expérience était ma création, elle était forcément l’amour et que j’avais forcément à en apprendre et en faire quelque chose.
Hier, je m’installe dans une petite taverne à Fira pour le déjeuner. Je choisis 2 tapas. La serveuse semble me dire que c’est insuffisant et me pousse à en commander davantage. Je lui dis non, elle insiste. Je lui non, fermement, en la regardant dans les yeux, avec bienveillance. Je sens son agitation. Je sens aussi un brin d’agacement intérieur.
Puis, je me pose et je décide de me remettre dans mon alignement, dans ce que je sais être vrai. Je me pose dans ce que je veux. Je veux me rappeler qui je suis QUELQUE SOIT LE DECOR, qu’il me plaise ou non. L’inhumanité n’est pas ce que je veux choisir.
Qu’est-ce que je veux vraiment ? La connexion d’âme à âme, quelles que soient les personnes que je rencontre. C’est cela dont je veux faire l’expérience.
La serveuse semble éviter mon regard.
Au moment de l’addition, je la vois prendre le billet que je lui tends sans me regarder. Elle revient avec la monnaie qu’elle pose sur la table, toujours sans que je puisse agripper son regard. Et là, je l’interpelle, en lui disant : puis-je vous dire quelque chose ? Vous avez des yeux magnifiques. Pourquoi n’offrez-vous pas votre regard à ceux que vous croisez ? Elle me regarde cette fois-ci, un peu interloquée. J’ajoute que j’apprécie, en tant que client, établir un contact visuel, avec les personnes que je croise. Elle tente de se justifier en me disant qu’elle était sans doute un peu stressée avec une table. Puis, je sens qu’elle se pose. La discussion se termine par un VRAI SOURIRE entre elle et moi. Je repars dans une autre énergie que les minutes qui ont précédé.
En cette période si particulière, je ressens la nécessité pour chacun de nous d’oser incarner pleinement ce que nous savons être, pas simplement quand c’est facile, évident, mais aussi quand tout nous dirait de nous retirer, de nous faire petit, d’éteindre la lumière que nous sommes.
Quand tu acceptes de ne pas croire au décor qui est devant tes yeux, que tu respires la version de toi qui sait que ce n’est pas vrai, tu permets à chacun de s’en rappeler avec toi.
Une douce journée à toi
Sylvie
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