Nous voici au dernier jour…
Doucement, je suis remontée à la surface. Les vagues étaient toujours là. Que c’était amusant de se frotter à elle, d’être éclaboussée. Je riais, riais, riais à gorge déployée, retrouvant cette joie d’enfant, si pure, si authentique. La pluie dégoulinait toujours sur mon visage et je me régalais des gouttes sur ma langue. Je suis revenue au rivage. La plage était déserte, mes affaires avaient disparu. Qu’importe. Je me sentais revivre.
En regardant la mer, je pouvais en observer toute la splendeur et je pensais à ces navigateurs, à la conquête des océans.
Il nous faut parfois tirer des bords, encore et encore, pour arriver à destination. La route la plus droite n’est pas toujours la plus judicieuse. Il nous faut quelques fois accepter de dériver, de nous perdre, pour arriver à bon port…Et il n’est pas toujours facile de garder son cap quand tout vacille.
Je pensais aussi à tous ces voyageurs solitaires. Je me disais que sur la route de la vie, on ressemble tous à ces voyageurs solitaires. Toujours seuls, face aux choix que nous pouvons faire à chaque instant. Ce jour-là, j’avais choisi d’être heureuse, quoi qu’il arrive.
J’étais seule sur cette plage mais je me sentais faire partie du grand Tout, infiniment guidée par la Vie.
FIN
J’espère que cette nouvelle vous a plu ! Pour une fois je n’ai pas voulu commenter ce texte, laissant ainsi à chacun l’imagination le guider, les résonances se révéler…
Bien à vous !
Sylvie
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