Tu vois ces bananes, les vertes à forme carrée, elles s’appellent ici « biu dang saba ». Mon propriétaire me les a offertes ce matin, en provenance directe de son jardin. Les petites rondes se nomment « biu susu ». Bref, je ne suis pas là pour te parler de bananes, mais comme d’habitude, ce sont ces bananes qui aujourd’hui m’ont inspiré le message que j’ai envie de te partager maintenant. En voulant en préparer pour mon petit déjeuner, j’ai croqué par mégarde dans la peau de l’une d’entre elles, me rappelant son goût particulièrement amer et désagréable.
Il ne nous viendrait jamais à l’idée de nous dire, les bananes sont mauvaises, parce que tout simplement, nous continuons à ne goûter que la peau et que n’avons pas pris soin d’aller goûter ce qui se cachait à l’intérieur…
Vois-tu où je veux en venir ?
Nous faisons ça en permanence dans nos vies, avec les autres et avec nous-mêmes. Nous jugeons un comportement, une attitude, une façon de s’habiller, de manger, de parler… Bref, nous prenons des éléments extérieurs pour en conclure que nous sommes comme ceci, ou comme cela, ou qu’une autre personne est comme ceci ou comme cela…
Et si nous passions le cap des apparences pour voir au delà, sous la peau, sous ce qui est montré et qui est loin de représenter ce que nous sommes, ce que les autres sont ? Si nous osions reconnaître que sous cette couche, il y a un fruit délicieux, un cœur vivant, un amour XXL ?
Et si nous nous offrions de voir pour nous-mêmes et pour les autres, ce pur nectar, parfois bien caché certes, mais toujours là, toujours présent.
Alors, si cette année, pour beaucoup, Noël ne ressemblera pas aux Noëls précédents, comment pourrions-nous ensemble retrouver le vrai esprit de cette fête : reconnaître le divin en chaque être, en nous et chez nos frères et sœurs ?
Offrons-nous ce cadeau , ce présent.
Un très joyeux Noël à tous !
Sylvie
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