Bonjour à tous,
Voici l’article que j’ai écrit pour J’OSE, le magazine du Bien-vivre en Vendée (paru en novembre 2017). ça parle de bonheur…
Depuis des millénaires, hommes et femmes de tous horizons ont cherché à définir ce qui rendait vraiment heureux. En quelques années, les « marchands de bonheur » ont fleuri un peu partout, proposant chacun sa recette miracle. Les livres, les émissions, les coachs, les thérapeutes de tout poil font foison.
Devant cette offre exponentielle et pléthorique, il peut réellement y avoir de quoi s’y perdre !
Grand paradoxe que les réseaux sociaux et les médias en général qui nous renvoient à la fois le « bonheur » éclaboussant des personnes engluées dans la société de consommation et les pires atrocités de notre monde. Que dire des personnes touchées par la dépression ou le burnout qui n’ont jamais été aussi nombreuses.
Mais alors que retenir de tout ça ? Peut-on être heureux alors que le monde dans lequel on vit semble refléter un malaise grandissant ? Les évènements extérieurs ont-ils à eux seuls le pouvoir de nous rendre heureux ou malheureux ? Comment avancer avec confiance dans un monde qui ne nous offre pas toujours la sécurité ? Comment pratiquer l’Art d’être heureux au quotidien ? Autant de questions que beaucoup d’entre nous se posent.
Arrêter cette quête effrénée du bonheur à l’extérieur
Oui, cela peut paraître contradictoire, mais à vouloir chercher le bonheur à tout prix, on en oublie parfois d’être heureux tout simplement. Cette frénésie n’apporte bien souvent que désillusions.
Je serai heureux quand…Je serais pleinement heureux si…
Un bonheur hypothétique basé sur l’extérieur ne peut être durable. Cette tension, ces efforts que nous déployons, au lieu de nous épanouir, ne peuvent à terme que nous conduire à l’épuisement. Pour certains, ce sera la course au succès. A peine un projet sera terminé, qu’un suivant sera mis en route, sans avoir pris le temps de savourer ni sa réalisation, ni son aboutissement. Alors, ce qui était sensé nous rendre joyeux, ne procurera souvent qu’une courte et éphémère satisfaction.
D’autres chercheront à accumuler des biens, à empiler les expériences, croyant pouvoir ainsi combler les vides de l’existence. A la question, que faut-il « faire » pour être heureux, ne serait-il pas plus juste de répondre : Que faut-il « être » pour être heureux ? Car résolument, le bonheur ne peut se trouver qu’à l’intérieur de soi.
Trouver sa propre définition du bonheur
Pourquoi n’y aurait-il qu’une seule définition du bonheur ? Et si chacun d’entre nous avait pour mission de rassembler les ingrédients qui le rend vraiment heureux ? Peut-être serait-il temps de sortir des stéréotypes et les diktats affirmant que pour être heureux, il faille avoir tel type de travail, habiter dans tel type de maison, avoir tel type de relation, tel niveau de revenu…Chacun devrait pouvoir trouver ce qui est important pour lui. Mais, dans le tourbillon de la vie prend-on jamais le temps de se poser pour réfléchir à ce que l’on veut vraiment ? Pas ce que les autres attendent de nous, pas ce que nous pensons devoir faire ou être pour être reconnus, aimés, valorisés. Non, ce que nous aimons vraiment, ce qui fait vibrer notre cœur, ce qui nous anime et nous rend vivant.
Pour certains, ce seront les voyages, et une vie nomade sans attaches, pour d’autres, ce sera le contact avec la nature ou les liens familiaux. Chacun peut être heureux à sa manière. Pour autant, cela demande de s’accorder du temps pour réfléchir à ce qui est primordial pour soi dans les différents domaines de sa vie : activité, relations, développement personnel, finances, santé, contribution au monde…Les explorer en profondeur et être au clair avec ce qui revêt vraiment de l’importance pour soi, puis commencer à faire les premiers petits pas dans cette direction. Cette étape demandera parfois l’aide d’un professionnel car quand nous avons vécu pendant longtemps en dehors de nous-même, quand nous nous sommes oubliés, quand nous avons subi notre vie sans vraiment en questionner le sens, nous pouvons être démunis quand il s’agit de reconnaître nos propres besoins. Nous pouvons éprouver beaucoup de difficultés à savoir ce qui nous fait réellement plaisir et envie. Chaque personne est unique et il convient à chacun de se reconnecter profondément à soi pour être heureux et à se libérer définitivement du regard de l’autre.
Changer le regard que l’on porte sur la vie
Ce qui empêche de trouver le bonheur dans son quotidien c’est de résister à ce qui nous arrive et d’oublier d’être dans l’appréciation Avez-vous remarqué qu’en fonction de la façon dont nous choisissons de percevoir une situation nous pouvons nous sentir bien ou mal ? Quand nous sommes de bonne humeur, nous pouvons être bloqué derrière un tracteur sur une route de campagne et rester serein, nous pouvons nous faire agresser par une personne et garder notre calme. Par contre, dans le cas inverse, un petit grain de sable peut nous faire sortir de nos gonds. Ainsi, un même événement pourra nous faire réagir très différemment selon notre état d’être initial.
Avoir de la gratitude pour tout ce qui nous arrive, d’agréable ou de désagréable est un facteur déterminant si l’on veut être plus heureux. Quand tout va bien c’est facile, n’est-ce pas ? Mais quand ce sont des obstacles, des contrariétés, voire des drames que nous rencontrons sur notre route, il est plus difficile d’adopter cette attitude. Pourtant, quand nous choisissons de regarder au delà de la situation, quand nous acceptons ce qui est comme une chance d’avancer sur notre chemin d’évolution, nous nous offrons la possibilité de passer les caps plus rapidement. Tout ce à quoi l’on résiste, persiste ! Cela ne signifie pas nier ce que nous ressentons, bien au contraire. Il s’agit d’accueillir pleinement nos émotions, puis de focaliser notre attention sur ce que nous souhaitons. Quand tout semble aller au plus mal dans notre vie, nous pouvons toujours trouver à remercier pour ce que nous avons. Ainsi, en portant de plus en plus notre regard sur ce qui est positif, nous nous offrons l’opportunité formidable de réellement changer notre vie.
Etre heureux finalement, c’est retrouver ce lien avec soi, avec la personne que l’on est vraiment, c’est aimer qui l’on est avec nos forces mais aussi nos vulnérabilités, c’est reconnaître nos valeurs, nos qualités. Nous ne pouvons nous mettre réellement au service de l’autre si nous sommes vides et desséchés à l’intérieur de nous.
Alors, au fond c’est simple d’être heureux, mais personne n’a dit que c’était facile ! Il s’agit à chaque instant de se rappeler que l’amour est toujours la clé.
TEMOIGNAGE
« J’ai longtemps été une âme tourmentée, comme une handicapée du bonheur, j’avais tout simplement du mal à apprécier la vie. Elle était pourtant enviable, un travail intéressant, en couple avec des enfants, une maison agréable…et malgré tout cela, j’avais cette difficulté à être heureuse. Il y avait un immense décalage entre ce que je donnais à voir de moi à l’extérieur et l’immense détresse que je portais avec beaucoup de honte et de culpabilité à l’intérieur de moi. C’était une sorte de grand écart permanent, jusqu’à ce que l’armure commence à se fendiller vraiment : 2 dépressions, un burnout m’ont poussé à m’intéresser au développement personnel et à explorer un chemin pour retrouver la joie de vivre. Ce que j’ai trouvé est allé bien au delà de ce que j’avais cherché depuis toujours: Une sorte de paix intérieure qui fait que, oui l’on traverse comme tout le monde des hauts, des bas, mais au fond de soi, l’on garde cette sérénité, cette confiance qui nous fait non seulement aimer la vie, mais la vivre avec une nouvelle et réelle intensité. »
Sylvie Retailleau, Coach de Vie,
Auteure du roman initiatique, « Virage, la fin d’une tourmente » et du livre pratique « Ma dépression, mon amour »
www.croireensesressources.com
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