Comment prendre les meilleures décisions ?

Bonjour,

Est-ce que je dois quitter cet emploi qui ne me convient plus ? Dois-je rester dans cette relation ou rompre ? Est-ce que je dois déménager maintenant ou attendre ? Nous sommes en permanence amenés à choisir.

Avez-vous parfois de la difficulté à prendre des décisions ? Hésitez-vous pendant des heures et des jours en n’étant jamais tout à fait sur de faire le bon choix ? Ou à l’inverse, êtes-vous de ceux qui prennent leurs décisions avec une très grande rapidité ?

Décider c’est renoncer, renoncer c’est mourir à quelque chose et naitre à autre chose.

Beaucoup ont peur de prendre des décisions, car les décisions impliquent des changements et une des plus grandes peurs de l’être humain est de se tromper. Vais-je prendre la bonne décision ? Or, ce que nous oublions c’est que nous ne pouvons jamais  prendre de mauvaises décisions. Nous pouvons certes aller vers des voies qui s’avèreront plus tard non conformes à nos désirs, et alors ? N’apprenons-nous pas de ces erreurs ?

Certains ont cette croyance qu’il faille prendre des décisions en permanence, et peuvent se bercer dans cette illusion, qui ne peut procurer la paix, car l’esprit est toujours accaparé et au final c’est la peur et non l’amour qui prend la décision. D’ailleurs, c’est souvent l’insécurité, le manque de foi, la peur du vide aussi qui pousse à agir ainsi. Au fond, nous sommes tellement attachés à des habitudes, à des situations, que nous n’avons pas vraiment envie qu’elles changent. Et la vie nous pousse à faire de nouveaux choix, à prendre d’autres voies, c’est de là que nait l’urgence des décisions à prendre. Nous avons peur de ne pouvoir assumer les conséquences de nos choix.

Si, nous le pouvons, toujours.

Si la vie nous l’envoie c’est que nous avons les ressources pour le traverser. Rien de mauvais n’arrive jamais, c’est notre mental qui essaie de nous le faire croire. Quand la vie vous donne du chili, vous faites du chili con carne, quand la vie vous donne des citrons vous faites de la limonade.

J’ai longtemps été une adepte du tableau à deux colonnes, à gauche tous les avantages et les inconvénients du choix numéro 1, à droite tous les avantages et les inconvénients du choix numéro 2. Toutefois, je me suis aperçue que même si cela pouvait aider, cela comportait deux risques :

• Laisser uniquement le mental et la tête décider et finalement faire un choix basé uniquement sur la raison. Je me demande maintenant ce que serait ma vie, si j’avais fait tous mes choix uniquement avec la raison : Et bien certainement que je serais passée à côté de ma vie tout simplement !
• Ce type de processus est plutôt binaire, soit je vais là, soit je vais ici dans cette direction. A mon sens, nous nous privons d’options auxquelles nous n’avions peut-être même pas pensé, car notre mental est trop limité pour envisager toutes les possibilités. En agissant ainsi nous risquons donc de nous fermer à des voies qui pourraient être plus bénéfiques encore.

Alors c’est vrai, que dans ce monde tout nous pousse à prendre des décisions en urgence : pour louer ou acheter un appartement, pour accepter ou non un travail…Y a-t-il vraiment urgence ? Et si nous faisions confiance à la vie ?

Je me souviens des yeux ronds de l’agent immobilier le jour où il me disait de me décider très vite si je souhaitais ce terrain car il y avait d’autres acheteurs intéressés et que je lui avait répondu qu’il pouvait me pousser mais que je ne fonctionnais pas ainsi et que si ce terrain était pour moi, il m’attendrait.

Alors oui, donnons-nous l’autorisation de ne pas céder à la pression de l’extérieur pour faire nos choix. Posons-nous dans le silence de notre cœur et posons la question :

Qu’est ce que je veux vraiment ?

Quand la clarté n’est pas là, il est important de se poser pour laisser la réponse émerger.

Mooji témoignait d’un acteur en mal de rôles qui voulait faire une retraite avec lui et qui s’était vu proposer un contrat de trois mois qui, s’il l’acceptait, l’obligerait à renoncer à la retraite. Il était dans une grande indécision face à ce dilemme et il « devait » donner sa réponse le jour même. Voici ce que Mooji lui a répondu : « Reste tranquille, ne force pas la décision, si 5 minutes avant leur appel, tu n’as pas encore décidé, reste tranquille, si une minutes avant leur appel, tu n’as pas décidé, reste tranquille, si quelques secondes avant l’appel, tu ne sais toujours pas, reste tranquille, si au moment où le téléphone sonne, tu ne sais toujours pas, réponds. » Ce qui se produisit  c’est que l’homme se posa au calme, et 20 minutes avant l’appel tout devint clair pour lui, il prit conscience qu’il ne voulait pas de ce job maintenant.

Ce n’était pas une décision mais une sorte de révélation intérieure. Je suis certaine que cela vous est déjà arrivé. Souvent, nous nous rendons compte que nous savions au fond de nous quelle décision prendre et nous ne voulons tout simplement pas l’admettre. S’arrêter, envisager les différentes solutions, ressentir dans notre corps ce qu’il nous dit: se tend-il, ou au contraire est-ce qu’il vibre et pétille ? Puis laisser venir la réponse. Alors arrive l’évidence.

Votre cœur fera toujours un bien meilleur travail que ne peut le faire votre tête !

Je vous souhaite une merveilleuse semaine <3

Sylvie