A plusieurs moments dans ma vie, j’ai eu l’impression de faire table rase et de me retrouver devant une page blanche, un horizon complètement inconnu et inexploré. Si je ne cite que quelques exemples : quand j’ai quitté mon poste salarié dans l’industrie nautique en 2005, au moment de la séparation d’avec le père de mes enfants en 2011, en 2015 quand j’ai pris la décision à nouveau de démissionner d’un job que j’occupais depuis 3 ans, en mars 2020 quand j’ai vendu mes meubles et que j’ai quitté la France pour Bali et cette année fin novembre quand j’ai décidé de revenir à Bali après quelques mois en Europe. On va dire qu’avec du recul, ces moments ont toujours été des PAS DE GEANT dans ma CROISSANCE INTERIEURE. Je n’ai jamais tant appris que dans ces expériences.
Aujourd’hui, j’ai à nouveau la sensation de me retrouver à nouveau dans cet espace totalement inconnu, où il y a comme un frémissement intérieur qui annonce de grands changements. J’apprends de plus en plus à naviguer sereinement dans cet APPARENT RIEN (j’avoue que ça n’a pas été facile pour moi au début). Il arrive encore que les doutes, les interrogations fassent surface, mais je constate que globalement, ça n’a jamais été aussi tranquille, alors que la tête pourrait vraiment prendre peur.
J’échangeais récemment dans le Groupe des créateurs à ce sujet et je voyais à quel point nous pouvons chacun être prompts à idéaliser la vie des autres, à projeter certaines choses qui bien souvent s’avèrent inexactes. On tend à croire que la personne a certainement réuni certaines conditions pour sauter ces pas, comme des revenus financiers conséquents, des diplômes X ou Y, pas d’enfants… bref on se donne des raisons pour ne pas soi-même faire le saut, sous prétexte que nous nous avons des enfants, que nous n’avons pas les finances, le diplôme… Bref, nous nous donnons des excuses pour ne pas franchir ce pas…
Et encore une fois, ce n’est pas un jugement, c’est juste un constat.
Il peut être intéressant de se poser dans cette observation pour soi-même et à la place de se donner des raisons extérieures à ne pas aller vers ce que notre cœur nous dicte de faire, de simplement reconnaitre la peur, d’observer les histoires qui se racontent, de ressentir profondément les sensations dans le corps. Bref, d’être présent à ce qui est.
C’est souvent ce temps de présence qui manque pour faire le pas suivant, quand ce pas nous pousse vers quelque chose d’inconnu.
Finalement, quand je me retourne et que j’observe la grandeur de la peur avant tous mes sauts dans le vide et l’inconnu, je m’aperçois que celle qui a sauté n’avait aucune idée de ce qu’il attendait de l’autre côté, sinon elle aurait sauté tout de suite, avec joie…
Nous voudrions connaître l’ensemble du décor avant de nous lancer, mais ce n’est pas possible.
Ce qui est intéressant de constater, c’est que, plus je vis de cette façon, et plus c’est serein à l’intérieur, car combien de fois ai-je constaté que mes peurs n’étaient pas réelles.
Je suis actuellement dans cet espace de présence à l’instant, où je n’ai aucune idée de ce qui m’attend, mais je ressens déjà que ça pétille en dedans.
Cette présence du maintenant SAIT qu’il n’y a rien à craindre. Cette présence SAIT ce qui est le mieux. Il ne reste qu’à s’assoir avec ELLE, et suivre le DEROULEMENT DU DÉJÀ.
Sylvie Retailleau – VOYAGE EN CONSCIENCE
LIFE IS AN ADVENTURE
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