J’échangeais avec une amie hier qui me partageait la rage ressentie face à une récente situation. Elle me disait : quelle est la leçon ? Savoir rester zen en toute situation ?
J’ai vraiment envie de dégommer certaines idées reçues issues d’une spiritualité dictatoriale où il serait de bon ton de pouvoir être tranquille, serein et heureux tout le temps. Je l’ai longtemps cru et cela ne m’a pas rendu heureuse… justement.
Déjà, vois que dès qu’il y a un JE DOIS, JE DEVRAIS, J’AURAIS DU, IL AURAIT FALLU…, tu es dans une forme de DIKTAT vis-à-vis de toi-même. Tu aurais voulu réagir d’une certaine manière, appropriée, celle qui ferait que tu pourrais paraître une BONNE PERSONNE aux yeux du monde… Or ce n’est absolument pas cela dont il s’agit.
La première chose est de voir l’émotion présente. Si c’est de la rage, c’est de la rage, si c’est de la colère, c’est de la colère, si c’est de la tristesse, c’est de la tristesse. POINT BARRE ! C’est ce qui est là. Inutile de vouloir avoir ressenti autre chose, c’est ÇA qui est présent…
Alors oui, si ces émotions émergent, nous pouvons voir que cela ne provient absolument pas de la situation, l’évènement extérieur. Celle-ci ou celui-ci ne sont qu’un DECLENCHEUR.
Donc, l’invitation est d’accueillir cette émotion en provenance du passé, même si l’on ne sait pas exactement d’où elle vient, juste l’accueillir, comme on le ferait pour un visiteur qui vient frapper à notre porte. « Ok, je te vois ». Dans cet espace, se crée comme un relâchement. Il n’y a plus la tension délétère qui voudrait annuler cette sensation.
Puis, quand tu reviens à un espace de paix, tu peux alors passer à la deuxième étape.
Quelle est ma croyance à l’origine de cette situation ? Qu’est-ce que je crois de moi, des autres, du monde qui fait que je vis, ou revis ce genre d’évènement ?
Ce n’est qu’ici à la Source que la pensée peut être déracinée, pas dans la situation en tant que telle.
Une douce journée
Sylvie
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