Souvent les personnes se méprennent quand je parle de MAGIE. La magie c’est certes tous ces magnifiques cadeaux que la vie t’offre quand tu oses vraiment l’embrasser sans résister, mais cela ne veut pas dire que tout est fluide et facile tout le temps. Il y a des obstacles parfois.
Je voudrais vous évoquer une petite anecdote durant mon long périple de Bali à Santorin pour éclairer cela.
Pour rejoindre Santorin de Bali, c’était 4 vols avec des compagnies aériennes différentes, et donc l’obligation de récupérer ses bagages à chaque escale et réenregistrer, repasser par les contrôles… Bref, une véritable aventure ! Une trentaine d’heures en tout.
Arrivée à l’aéroport de Denpasar Jeudi, je découvre au moment de l’enregistrement que mon vol pour Jakarta est annulé. Pour la petite histoire, je n’ai pas été prévenue…
Je vous avoue que sur le moment, j’ai un petit moment de panique. Si je loupe mon vol pour Istanbul à Jakarta, je ne sais pas quand je pourrai en retrouver un et mon visa expire le lendemain, sans compter que mon billet n’est pas remboursable. Bref, je me dis que ce n’est pas le moment de me laisser aspirer par ces idées et j’essaie de me recentrer au maximum. Je ressens l’anxiété et je la regarde pour ce qu’elle est, de l’anxiété. Cela me permet de garder une certaine distance. Non que je me coupe de la sensation, mais fermement installée dans mon bassin, je perçois simplement ce qui s’agite en moi.
On me propose de prendre le vol suivant, ce qui me laisse que peu de temps pour attraper l’avion pour Istanbul. C’est serré. Sans autre option, je décide de tenter ma chance.
Le vol a du retard. L’attente à Jakarta pour récupérer les bagages est « interminable ». La navette pour rejoindre le terminal semble ne jamais démarrer, le terminal 3 se trouve à des kms, les formalités d’enregistrement prennent du temps. Au final quand je passe au contrôle, il reste 30 minutes avant le départ du vol. J’avoue que tout est allé très vite, embarquée dans l’action, les seuls moments d’attente, je me répétais que tout était prévu, que je n’avais pas à m’inquiéter, que tout allait bien se passer. Il y avait ce mélange de certitude que ça ne pouvait pas être autrement et en même temps, cet abandon à, si je dois louper cet avion c’est qu’il y a une bonne raison à cela.
Je pique un 100 mètres et j’arrive au moment du « last call », complètement essoufflée.
La suite a été extrêmement fluide, la gourde qui passe tranquillement tous les contrôles avec l’eau dedans, un homme adorable qui me partage son internet pour que je puisse envoyer un message à l’ami qui m’a accompagné à l’aéroport. Même mes bagages ont semblé prendre de la légèreté, car malgré le surpoids, je ne suis pas taxée…
Je sais que si j’avais lâché la main de la foi, je n’aurais pas eu ce vol.
Ce ne sont pas définitivement pas les évènements qui nous arrivent qui comptent le plus, c’est la façon dont nous choisissons d’y réagir.
Une douce journée à tous
Sylvie
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