Quand je suis venue à Nusa Penida la fois précédente, j’ai logé dans un hôtel très sympa sur les hauteurs avec une vue imprenable sur le Mont Agung. Un personnel très sympathique…
La seule contrainte, un chemin d’un kilomètre très cabossé, limite dangereux pour y accéder en scooter. J’y ai passé 15 jours le mois passé et je dois dire que je m’étais habituée à ce chemin. Je me faisais même un honneur à chaque trajet de relâcher mon corps pour m’adapter à cet environnement un peu hostile…
De retour sur l’île et après quelques jours dans l’Est, j’ai décidé de revenir au même endroit. En reprenant le chemin le jour de mon arrivée, alors que j’étais secouée dans tous les sens et les mains serrées sur les freins dans les descentes, j’ai à nouveau ressenti un immense inconfort. Quelques jours sont passés et ce matin, j’ai vraiment réalisé quelque chose d’important que j’ai à cœur de vous partager maintenant.
Je vois qu’il m’arrive encore de tomber dans le piège suivant : en acceptant de surmonter certaines peurs ou situations inconfortables, à nourrir cette respectable intention de les accueillir, nous pouvons choisir de faire perdurer les situations, puisque nous avons appris à faire avec.
Or, ce qui nous est demandé est certes de nous laisser traverser par les émotions issues des circonstances que nous avons nous-mêmes créées, mais il ne nous a jamais été demandé de maintenir les circonstances, après avoir vu et accueilli nos émotions.
En tant que créateur, nous avons la possibilité de choisir autre chose.
Concrètement ici dans l’exemple de l’hôtel, oui, la chambre est agréable, la vue splendide, la piscine divine, les personnes adorables, mais que de sueurs froides à chaque fois pour y accéder. J’ai surmonté mes peurs de rouler sur cette route lors de mon premier séjour, mais cela veut-il dire pour autant que j’ai à me faire vivre la route cahoteuse chaque jour ou plusieurs fois par jour ? Définitivement non.
C’est à cet endroit que réside mon nouveau choix. Une fois la prise de conscience faite, il est toujours possible de réorienter son cap vers ce que l’on veut vraiment. Et ce que l’on veut vraiment n’est pas un demi-bonheur, mais la totalité.
Cela rejoint la notion d’évidence. L’évidence est complète, entière, elle n’est jamais le presque, la moitié…
Et toi ? Peux-tu prendre un temps maintenant pour observer dans ta réalité ce que tu tolères, parce que tu t’y es habitué, ce que tu acceptes, parce que tu as oublié qu’il pourrait y avoir une réalité plus joyeuse ?
Je te l’accorde, cela demande de l’honnêteté. Cela suppose de lâcher d’anciens schémas qui nous ont appris à ne plus sentir les cailloux dans nos chaussures.
Quelles nouvelles chaussures as-tu envie de porter maintenant ?
Une douce journée
Sylvie
2 Comments
Emmanuelle
10 mai 2021Merci Sylvie ! C’est tellement subtil parfois de différencier l’accueil des émotions de l’acceptation de ce qui les a provoqué… J’appelle cela « mon détricotage ». Faire en sorte de ne pas reproduire ce qui m’a fait du mal.
Sylvie Retailleau
11 mai 2021🙂
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