#17 Voyage en conscience : cultive ta patience

En accostant au port de Nusa Pénida avant-hier, je me suis rappelée d’un enseignement important. En voyant le bateau couper ses moteurs bien avant d’atteindre la berge, je me suis rappelée que s’il faisait cela au dernier moment, il ne pourrait pas s’arrêter sur le quai.

Cela m’a mis face à une légère impatience ressentie cette semaine.

Quand tu fais des prises de conscience soudaines sur des comportements appartenant à des réflexes passés, tu as envie qu’elles suffisent à éradiquer complètement des schémas passés. Parfois c’est le cas, parfois cela prend un peu plus de temps et c’est là où ta patience est essentielle.

Dans mon cas, j’ai remarqué qu’à chaque fois que je partage des articles, des posts comme celui-ci, je ne réfléchis pas à leur impact, j’ai l’envie de partager c’est tout et la plupart du temps, je reçois des retours sur des personnes qui ont été inspirées par mes écrits, parce qu’elles ont pris conscience de quelque chose, parce que cela leur permet d’installer plus de confiance en elles, ou parce que ça les inspire à poser des actions dans leur vie et à se laisser aller à plus d’audace.

Quand il y a quelques jours, j’ai annoncé la sortie de mon nouveau roman « Aujourd’hui est déjà demain », sous forme de Newsletter, j’ai tout de suite vu que mon énergie était différente : légère appréhension quant à la réception par mes lecteurs, peur que ça ne marche pas …

Pourtant, ces derniers mois, j’ai vraiment beaucoup lâché l’attente de résultat, la volonté de réussir, de plaire…

Quand évidemment, j’ai constaté que mes posts n’avaient eu que peu de commentaires, que très peu de personnes s’étaient inscrites, j’ai eu un léger moment de découragement et de « à quoi bon ? », « à quoi ça sert ? ». Ces phases, je les ai connues tellement depuis 6 ans où j’ai décidé de quitter le salariat et sa tranquillité financière. Pour être honnête avec vous, si la passion pour ce que je fais n’avait pas été aussi forte, j’aurais abandonné depuis fort longtemps. Aujourd’hui, je récolte encore que de maigres fruits de ce que j’offre. Et si je le partage pour la première fois, c’est qu’auparavant, il y avait une forme de honte autour de cette question.

Maintenant, je peux regarder cela tranquillement comme un attachement à des croyances passées, que je continue d’observer et d’accepter de lâcher, en me rappelant à chaque instant que la petitesse, le manque, les efforts pour obtenir ne sont pas le reflet de qui je suis. Je suis heureuse de constater que je suis capable d’embrasser ces schémas du passé plus aisément et de choisir ce que je veux vraiment : la grandeur, la splendeur, l’abondance.

Mais alors tu te demandes peut-être le rapport avec les moteurs du bateau du début mon histoire ? La voici.

Même si tu ressens intérieurement de grands changements intérieurs par rapport à certaines questions dans ta vie, mais que tu ne vois pas encore les résultats dans ta réalité, garde toujours en mémoire que même si les moteurs sont arrêtés, le bateau continue à avancer un peu. Donc ne perds pas ta foi, reste concentré sur ton but, toujours.

Avec Amour

Sylvie