Hier, c’était le dernier jour de location pour la villa que je louais à Ubud. Quelques semaines plus tôt, j’avais demandé à être guidée sur le prochain pas… Rien…
La seule certitude pour moi était mon envie d’explorer, et ne pas m’installer quelque part. Plusieurs pistes m’avaient effleuré l’esprit, mais aucune, qui avait le goût de l’évidence. Je n’étais pas en panique, car je sais ici combien il est facile de trouver un lieu, surtout en ce moment, mais ma plus grande peur était de me retrouver dans un endroit dépourvu de charme, un peu choisi par dépit et pas vraiment aligné au vrai désir de mon cœur.
J’avais bien eu une idée qui m’avait passé dans l’esprit quelques semaines plus tôt : Nusa Penida (une île proche de Bali), mais très vite après avoir pensé à cela, j’avais vu des images de Tsunami et j’avais renoncé. Surtout que le lendemain, une amie, tout à fait par hasard m’avait parlé de tsunami au court d’une conversation. Cela était venu confirmer que décidément, non je ne devais pas me rendre là-bas !
Ma tête voulait une réponse claire, mais le matin de mon départ, je ne savais toujours pas dans quelle direction j’allais partir. Elle disait, ok tu vas monter sur ton scooter dans 2 heures et tu vas tourner à gauche ou à droite ?
Juste avant mon départ, une amie m’appelle et me dit : pose du baume sur cette part de toi qui ne sait pas qu’elle peut être honorée, chouchoutée, aimée, sur cette part qui ignore que ça s’est déjà manifesté, que ça a déjà eu lieu.
Je ressens en cet instant que je n’ai pas besoin de connaitre la destination finale, mais que si je m’autorise à vivre chaque mètre et à observer, à suivre ma joie, je serai évidemment guidée vers l’endroit le plus juste pour moi. Car évidemment, si je n’ai pas à me soucier où je vais bien pouvoir poser mon sac à dos ce soir, je profite de chaque instant, n’est-ce pas ?
Quelques minutes plus tard, je dépose ma valise chez une amie, elle me parle de Nusa Penida et là, je sais. Elle me donne même un contact d’un français qui vit là-bas.
Je mets donc mon GPS en route vers le port de Kusamba, à une heure de chez moi et je pars, en posant tout de même l’intention d’être attentive à chaque pas. Dès les premiers mètres, je vois des ailes d’ange, puis d’autres signes, à chaque fois, je remercie car je sais que c’est la bonne direction. Je suis également attentive à mon ressenti intérieur, calme, serein. Quand je vois à nouveau des ailes d’anges sur le dos du t-shirt d’une femme en scooter, j’éclate de rire. Bref, j’arrive à l’embarcadère, j’achète mon billet et j’attends le départ du bateau. Tout se déroule facilement. L’ambiance est joyeuse, je fais la connaissance d’un couple de balinais adorables et tout un cortège de personnes qui reviennent d’un mariage. Je sais que je tiens toujours le fil de ma joie entre les mains.
A ce stade, je ne sais toujours pas où j’allais dormir en arrivant sur l’île. Je ne sais même pas à quoi ressemble l’île. Un texto au contact français de mon amie. En deux minutes, il me propose un hébergement dans un hôtel, s’occupe de réserver pour moi, pour la moitié su prix affiché. Je loue un scooter à l’arrivée, arrive dans le lieu, magnifique et j’ai juste le temps de me rafraichir une ou deux heures pour aller observer le coucher du soleil dans un endroit magique.
Je fais la connaissance avec un jeune serveur balinais, la connexion est instantanée et nous parlons pendant 2 heures. Il me dit : ça me fait tellement du bien d’avoir parlé avec vous. Je n’avais fait que voir ce qu’il ne percevait pas de lui-même, rien d’autre, sa beauté sous les couches du mental. Il me ramène même en voiture jusqu’à l’hôtel. Bref, une journée inoubliable.
Au-delà des détails de cette histoire, voilà ce que je me suis enseignée ces derniers jours :
- Demande à être guidé, tu l’es en permanence, mais n’attends jamais une forme précise ou un délai particulier. Obstine-toi simplement à faire confiance, que la réponse te sera donnée au moment le plus juste pour toi.
- Tu n’as pas besoin de connaitre ta destination. Si tu suis mètre après mètre, seconde après seconde tes élans de joie, tu ne peux qu’aller vers de plus en plus d’ouvertures.
- Parfois, tu dois faire un vrai saut dans le vide, oser sortir de ta zone de confort, même si tu penses que tu n’as rien à quoi te raccrocher, car ces sauts de foi ouvrent des espaces plus vastes encore, et bien au-delà de tout ce que tu imagines. Dans le cas présent ici, j’ai vécu une de ces journées que j’appelle extraordinaire, mais qui je suis sûre sont ordinaires, si nous n’avons de cesse de suivre le flot.
- Tu crées ton décor en permanence. Il n’y a rien en dehors de toi. Tu es le seul à créer ton monde. Ici le lien vers la vidéo postée ce matin à ce sujet. https://www.facebook.com/sy.retailleau/videos/1497661370567436
Et toi ? Sur quel sujet dans ta vie, voudrais-tu décider maintenant de suivre ta joie plutôt que tes peurs ?
Au moment où j’écris ce texte, une deuxième journée sur l’île de Nusa Penida se termine (je vous écrirai sans doute demain à son sujet) et elle a été aussi magique que la première. Et encore une fois, ce n’est pas magique, c’est juste normal quand nous lâchons les pensées de peur et que nous acceptons à notre être véritable de se révéler.
En attendant, je vous souhaite à tous une douce belle fin de journée à tous.
Avec tout mon amour
Sylvie Retailleau – Auteure, Coach en écriture
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