L’urgence n’existe que dans notre tête

Le divin en nous ne connait pas l’urgence, seule notre tête la fait exister. As-tu déjà vécu de ces moments où il semble y avoir une échéance, courte, à partir de laquelle tu crois que tu auras un souci certain, si ton « problème » n’est pas résolu, où tu sais que tu dois prendre une décision, bref des moments où ce sentiment d’urgence fait perdre la raison… Si je devais décrire ces moments-là, c’est comme s’il y avait une épée de Damoclès au dessus de notre tête, un couperet, prêt à nous trancher la tête, provenant une sorte de panique ou de stress.

J’ai vécu brièvement il y a quelques jours un moment comme ça, et j’avais envie de partager comment revenir en son centre permet de grandes ouvertures. Cela fait quelques temps que je m’ouvre à l’idée de trouver un cocon ici pour m’y installer sur un plus long terme. Jusqu’ici, je regardais, j’étais à l’écoute des opportunités, sans pour autant être en mode recherche active. J’étais plutôt à nourrir dans mon esprit les images de ce nouveau lieu, et les sensations de m’y sentir chez moi. J’en avais informé mon propriétaire actuel par courtoisie. Or, il y a quelques jours, il m’annonce qu’il a trouvé un locataire long terme pour le lieu que j’habite actuellement et il me demande de quitter l’endroit. En gros, il me reste 2 jours pour trouver un nouveau lieu. Je ne vous cache pas que dans l’instant, il y a eu un vent de panique qui a soufflé sur ma tête, qui m’a fait passer émotionnellement par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Puis, très rapidement, je me suis autorisée une pause, où il m’apparaît clairement, qu’en tant que créatrice consciente, si je continue à nourrir ce scénario-là, je connais la fin du film, et autant vous dire, la fin ne me plait pas du tout, mais alors pas du tout ! Je sens que toute ma vigilance est requise pour ne pas me laisser entrainer dans des pensées de peur. Car, initialement, la tête avait prévu de prendre son temps pour trouver et la situation telle qu’elle m’était envoyée ne correspondait pas du tout à ce que j’avais « prévu »…

Bref, dans des moments comme ça, il est facile de tomber dans les scénarios de victime, d’injustice… D’ailleurs, pendant quelques instants, j’ai posé toute la responsabilité sur mon propriétaire, qui était la cause de tout ce bazar, le méchant en quelque sorte ! Or, j’ai rapidement observé que continuer à jouer ce jeu-là faisait mal. En rejetant la responsabilité sur l’autre, j’étais en train de me couper de ma toute puissance et déclarer que je n’avais pas choisi que ces circonstances arrivent de cette manière. Je ne peux plus croire cela désormais. Je me sais être pleinement à la racine de tout ce que je rencontre comme situation dans ma vie… Il n’est dorénavant plus possible de se faire croire autre chose que cela.

Donc, avec toute cette conscience-là, j’avais deux choix, rester sur l’autoroute de la victime, de l’agitation, de la peur, du stress ou bien me poser dans la confiance que c’était exactement ce que j’avais demandé, que tout était parfait, que mon lieu de vie m’attendait déjà et que j’avais juste à me détendre. Evidemment, le lendemain matin, il y a eu cette envie d’annuler tous mes projets de la journée et de me ruer sur les annonces, mais j’ai dit non. Je me suis dit : si tu avais déjà ta maison tu ferais quoi ? Eh bien, j’irais comme tous les mardis matin sur le marché organique. C’est donc ce que j’ai fait… Je ne vous cache pas que la tête n’était pas du tout contente de cette décision et me traitait d’inconsciente… Mais, c’est justement dans ces moments, où il est important de voir dans quelle version de nous, nous sommes. Dans la version qui est noyée dans son problème, ou celle qui a déjà la solution ? Sur le chemin du retour, j’ai eu l’envie de m’arrêter sur le bord de la route boire une coconut. Là encore, je me suis posée la question. Si tu avais déjà ta maison, qu’est-ce que tu ferais ? Je m’arrêterais. Ok. Je me suis arrêtée.

Et là, gros sourire. Un ami d’ici m’envoie un message pour me demander comment je vais. Je lui réponds en lui disant que ça va mais que je suis dans l’obligation de déménager dans deux jours et je n’ai aucune idée où je vais atterrir… Il me répond deux secondes plus tard en me disant, ne t’inquiète pas, si tu n’as pas trouvé d’ici là, j’ai un appartement de libre ici et tu pourras y aller quand tu veux et le temps qu’il te faut pour trouver autre chose…En fait, tout est prévu, toujours. Seule notre résistance, notre manque de foi en ce que la vie peut nous apporter qui peuvent nous faire douter et ralentir le flow de ce qui est déjà en route pour nous. J’ai aussi pu remarquer que dans ces circonstances d’urgence, il est facile de se tourner vers des demi-solutions, des miettes… dans l’exemple que je donne ici, juste pour illustrer (le contenu n’est pas important en soi…), je me suis vue commencer à regarder des maisons qui ne correspondaient pas du tout à mon goût et qu’un jour plus tôt, quand « l’urgence » n’était pas encore là, je n’aurais même pas considérées… en me voyant faire, là encore, j’ai décidé de me poser dans cette foi que la route est déjà tracée et tout est déjà organisé à la perfection.

Hier, en fin de journée, alors que je me préparais pour le lendemain à rejoindre l’appartement de mon ami, mes propriétaires m’ont finalement dit qu’ils avaient trouvé un autre lieu pour la personne qui devait venir initialement et m’ont proposé de rester une semaine de plus…

Décidément, l’inquiétude est vraiment une perte de temps ! Restons centrés, ne perdons pas notre énergie à nous inquiéter pour demain !

Sylvie Retailleau – Inspiration de l’instant – 17 décembre 2020

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