Et voici le jour 3 de la nouvelle PLONGEON
Je savais pourtant qu’un jour, il me faudrait me laisser engloutir par les flots, mais dans l’instant, c’est sous le sable que j’avais envie de disparaître, m’allonger et laisser les grains peu à peu me recouvrir, s’infiltrer dans mes narines, dans ma bouche, mes oreilles. Suffoquer, étouffer. Alors, je n’entendrais plus rien, alors, ce serait le silence, le répit, enfin. La paix.
Peu à peu, la tempête s’était calmée, une trêve, une pause, un souffle, une respiration. Elle serait hélas de courte durée…Les vagues venaient s’envelopper délicatement sur elles-mêmes et caresser le sable blond, à l’instar d’un parchemin que l’on déroule. J’aurais pu partir en bateau à l’autre bout du monde, m’évader, fuir. Mais fuir vers quel horizon, vers quelles promesses ? A quoi pourraient ressembler les nouvelles du large ? Je pouvais vouloir m’enfuir pour oublier ma vie d’ici, mais j’emporterais sans doute avec moi cette peine nichée au fond de mes entrailles, elle, ne resterait pas là. Je savais qu’elle ne me quitterait pas. On emporte finalement toujours avec soi ce que l’on pense laisser en s’éloignant. C’est une illusion de croire que nous pouvons nous en extraire, en partant.
Alors je suis restée sur cette plage à regarder la mer.
A demain les amis
Sylvie
Leave A Response