« Les enfants venaient à chaque seconde me rappeler le goût de l’essentiel,
la vraie nature de l’être humain et l’importance de l’authenticité.
Ils étaient mes maitres au fond, j’étais leur élève »
Pourquoi devenons-nous si sérieux en grandissant, pourquoi perdons-nous notre âme d’enfant ? …
Au cours de notre vie, et parfois très tôt dans l’enfance, nous sommes amenés à vivre des évènements plus ou moins traumatiques. Sur ces bases nous bâtissons nos fondations, nous consolidons des croyances souvent inconsciemment. Nous faisons des conclusions sur qui nous sommes, sur comment nous devrions nous comporter, sur ce que nous avons ou non le droit de ressentir.
Nous commençons à nous modeler d’une certaine façon, nous perdons notre spontanéité au profit d’attitudes que nous nous croyons obligés de tenir.
Notre corps même perd de sa mobilité. Avez-vous essayé de sucer vos orteils ? Pour ma part je sais que je savais le faire bébé et que j’ai perdu cette aptitude…
Nous faisons des choix pour plaire ou ne pas déplaire. Nous sommes guidés par nos peurs, peur de ne pas être reconnu si nous nous attachons à qui nous sommes vraiment, peur de ne pas être aimé, peur d’être exclu, d’être rejeté, abandonné, humilié…
Mais alors comment retrouver cette joie si significative que l’on trouve chez les enfants ?
Observons-les d’abord.
- Une facilité à exprimer leurs émotions. Un enfant, tout au moins au départ, ne retient pas ses émotions : il pleure, il trépigne, il crie, il sanglote, il rit…
- Une rapidité à revenir à la joie dès que l’émotion a été exprimée : un enfant a cette capacité naturelle à retrouver son enthousiasme quasi instantanément
- Une « honnêteté » dans leurs propos : un enfant ne cache pas ce qu’il a envie de dire, il le dit tout simplement.
- Un accès direct à leur ressenti : un enfant est naturellement intuitif. Il sait ce qui est bon ou non pour lui.
- Un élan à chanter, rire, danser, bouger… : Avez-vous observé le temps que passe un enfant à s’amuser ?
Et alors, me direz-vous , c’est bien beau tout ça mais je ne vais tout de même pas me mettre à danser en pleine réunion, hurler dans la rue en tapant du pied, ou dire mes quatre vérités à mon voisin ?
Il ne s’agit pas de cela bien évidemment. Mais voici quelques pistes pour commencer à se relier à cette part enfant en nous qui ne demande qu’à s’exprimer.
- S’amuser : une fois par semaine pour commencer, trouvez un moment soit pour danser (cela peut être chez vous avec une musique que vous aimez), pour chanter, pour faire du trampoline, faire du coloriage ou du collage…Bref l’idée est de trouver un moyen de lâcher un peu notre sérieux et d’intégrer de plus en plus de joie dans sa vie.
- Oser exprimer ses émotions : Repérez d’abord les émotions que vous exprimez le moins souvent ? Comment cela se fait-il ? Dans quelle situation pourriez-vous les exprimer davantage. Attention il n’est pas question ici de balancer nos émotions à la figure des autres, simplement de les reconnaître en soi. Dans un premier temps, il est tout à fait possible d’exprimer ses émotions sans que la personne que l’on juge responsable de cette émotion soit présente, si nous craignons de ne pas parvenir à respecter l’autre en l’exprimant. Pleurez si vous avez le cœur lourd, criez dans votre voiture si vous ressentez de la rage à l’intérieur de vous, osez regarder tranquillement la ou les peurs nichées en vous.
- Se connecter à son intuition, à ses ressentis : Plus vous prendrez le temps de vous recentrer par exemple en respirant consciemment plusieurs fois au cours de la journée et plus vous verrez vos facultés intuitives, qui sont naturelles, se renforcer progressivement.
Enfin, quand je dis nos enfants sont nos maitres, je ne dis pas de n’apporter aucun cadre, de les laisser faire tout ce qu’ils veulent. Il ne s’agit pas de cela. C’est s’inspirer de leur façon de se relier à eux-mêmes et c’est aussi être à l’écoute de ce que leur attitude vient souvent toucher en nous. En effet, les enfants sont tellement intuitifs qu’ils savent spontanément ce dont nous avons besoin, et c’est en ce sens qu’ils sont nos maitres. Avez-vous remarqué comme souvent ils savent appuyer exactement sur le bon bouton, celui qui va nous attrister, nous mettre en colère…Au lieu de leur en vouloir, si vous vous ouvriez à la possibilité qu’ils vous montrent justement exactement ce qui a besoin d’être exprimé ou changé chez vous ?
Alors prêts à entrer dans la ronde de la vie ?
Très belle fin de semaine à vous
Avec le cœur
Sylvie
2 Comments
Florence
29 juin 2017Merci Sylvie pour ton témoignage
Sylvie
29 juin 2017Avec plaisir Florence !
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