#24 Citation du jour « Virage, la fin d’une tourmente » :
« En bâillonnant les douleurs qui crient à l’intérieur de nous, nous ne faisons que les anesthésier un temps avant qu’elles ne se réveillent pour hurler encore plus fort. »
Il est douloureux de ressentir une souffrance qu’elle soit physique ou morale. Souvent nous cherchons à l’éviter en prenant des médicaments par exemple, ou en fuyant dans une activité, comme si la seule solution pour la calmer était d’éviter de la ressentir. Or ce qui se passe est tout simplement l’inverse : plus nous refusons de nous plonger dans l’expérience : sensation, émotion, douleur physique et plus nous prenons le risque de la faire durer et de l’amplifier. Pour illustrer cela, je voudrais juste vous donner un exemple.
Vous vous réveillez un matin et vous commencez par être agacé car en voulant mettre du dentifrice sur votre brosse à dent, vous en aspergez votre chemise. Ça tombe mal, c’est justement le matin où il ne faut pas que vous soyez en retard car vous avez un rendez-vous très important. Vous enfilez donc à la va-vite une nouvelle chemise et vous sautez dans votre voiture. Sur la route, vous suivez un tracteur qui n’avance pas et votre agacement grandit. Vous arrivez juste à l’heure à votre travail et vous démarrez votre RDV un peu stressé. La journée se passe, et au moment de partir votre patron vous appelle dans son bureau pour vous confier un dossier urgent pour le lendemain. Vous sentez la colère poindre au fond de vous, mais comme vous êtes poli et bien élevé, vous en prenez note et vous montez dans votre voiture, excédé. En arrivant chez vous, votre enfant vous sollicite un peu bruyamment et là vous explosez. Pourquoi ? Que s’est-il exactement passé ? L’émotion ressentie le matin en se levant n’a pas été entendue, et en l’absence d’accueil, elle s’est amplifiée.
Il en va de même pour nos douleurs physiques ou morales. Si nous faisons semblant de ne pas les voir, si nous les ignorons, si nous n’y prêtons pas attention, elles finissent par faire terriblement mal. L’invitation ici est d’oser s’immerger dans la douleur, d’aller explorer en profondeur ce qui cherche à se dire par ce biais, c’est d’accepter l’expérience comme faisant partie de la transformation. C’est souvent la peur qui fait le plus peur. Alors osons pleinement lever le voile et découvrir ce qui se cache derrière cette douleur apparente.
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Sylvie
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