Deuxième journée à Nusa Penida, et se profile depuis mon arrivé l’envie de vous partager des bouts de ce voyage sous l’angle de la conscience, ou comment faire de l’aventure de la vie une exploration intérieure, une occasion de nous révéler de plus en plus à ce que nous sommes vraiment.
Ce matin, je suis partie à la découverte de Crystal Bay, une des plages les plus connues de l’île, présente sur tous les guides touristiques. Comme tu le sais sûrement, je n’aime pas trop les destinations de masse, je préfère les chemins de traverse, les lieux tranquilles. Bon en ce moment à Bali, il y a très peu de touristes, donc c’est vrai que j’ai la chance de pouvoir découvrir ces lieux en toute sérénité, c’est ROYAL. Mais, moi j’avais une autre idée en tête en allant à Crystal Bay, des amis blogueurs et voyageurs (Merci à vous Franck et Richard) m’avaient parlé d’un chemin secret à travers la jungle qui conduisait à une plage déserte. En arrivant, j’ai tout de suite aperçu l’escalier de pierre au fond de la baie. Sur la plage de Crystal Bay, il y avait peut-être une petite centaine de personnes, sur ce chemin j’étais la seule.
Attention, je ne dis pas que c’est bien ou mal, que j’ai raison, qu’ils ont tort. Simplement, ce que je veux exprimer ici pour moi-même, c’est qu’à chaque fois que je sors de ma zone de confort – et Dieu sait le nombre incalculable de fois où je suis sortie de ma zone de confort ici à Bali – à chaque fois que j’ose emprunter des chemins inconnus, que je m’autorise le caché, l’invisible, dans 100% des cas, je découvre des lieux incroyables.
Et ce que je vous dis là, je ne le dis pas seulement sur un plan extérieur, j’en fais aussi l’expérience sur le plan intérieur. C’est-à-dire qu’à chaque fois où je brave mes peurs, que j’ose les regarder en face, que je m’offre de les embrasser pleinement, en silence, et bien mon monde se transforme. La joie, la paix, l’amour sont de plus en plus présents.
C’est ce message que je souhaite partager aujourd’hui et simplement celui-là, pas pour convaincre quiconque, seulement pour témoigner que ma vie d’aujourd’hui ne ressemble en aucune façon à celle d’hier et cette coloration, qui continue de me surprendre parfois, me réjouit à chaque fois.
Alors oui, quand j’ai commencé à monter l’escalier (je mettrai quelques photos et vidéos sous ce post), que l’herbe me léchait les jambes et les bras, car le chemin n’avait pas été emprunté depuis longtemps j’imagine, que j’ai marché à travers la jungle pendant une bonne quinzaine de minutes, il était vital de ne pas écouter les peurs ou les idées annonciatrices de possibles catastrophes ou de rencontres inopportunes. Si par contre, je fais confiance en cette nature, en ma nature profonde et extrêmement intelligente, rien ne peut m’arriver, car me guidance est là à chaque instant.
Cependant, si tu t’arrêtes au bord de ce qui te fais peur, tu ne pourras jamais découvrir ce qu’il y a derrière. Seule ta tête te raconte qu’il pourrait y avoir un danger, et ce n’est pas VRAI !
Et toi, c’est quand la dernière fois où tu as eu un élan, où tu as ressenti en toi un mouvement joyeux, et parce que tu as préféré choisir d’écouter tes peurs, tu t’es arrêté au seuil, tu es resté en haut de la falaise et tu n’as pas sauté ? Ose regarder cela, pas pour te juger, ou regretter, simplement pour reconnaitre. Vois que celle qui recule est la part de toi identifiée à son passé. En observant cela, tu n’es déjà plus au même endroit, tu n’es plus dupe de ce qui se joue ici.
Bientôt arrivera un moment, où à force de reconnaitre, tu ne pourras plus retenir tes ailes. Tu seras poussé à les déployer et tu voleras joyeusement vers tes nouvelles créations. Quand plus tard tu te retourneras, tu verras que ces peurs n’étaient qu’illusions. Du haut de ta splendeur originelle, tu les percevras comme de minuscules tâches inoffensives sur le paysage de ta vie.
Bel envol !
Sylvie
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