Je suis un peu « en retard » dans le partage de mes inspirations. Rentrée à Ubud temporairement, j’avoue que les 2 derniers jours, mon esprit a été préoccupé autour des choses à faire oubliant pour un moment la fluidité de l’élan spontané, pour une planification décidée contractée (si tu vois ce que je veux dire). Bref me revoilà ce matin (pour moi ici à Bali), dans le souvenir vivant de qui je suis et ce qui m’anime quand je décide de faire de cet endroit mon unique royaume, quand je lâche la main du Maitre de la planification et que j’embrasse pleinement le vivant et le spontané.
Il y a quelques jours, un ami m’envoyait ce message suite à un long et passionnant échange que nous avions eu ensemble la veille : je suis tellement heureux et reconnaissant que tu m’aies montré la différence entre état d’esprit positif et déni émotionnel.
J’avoue que je ne me souviens plus trop de mes mots, mais j’ai envie de te partager quelque chose autour de cela. Et c’est rigolo, car une amie ce matin m’a transféré une courte vidéo sur le sujet.
Il est très facile de tomber dans ce piège du déni émotionnel, subtilement recouvert par les meilleures intentions.
J’ai constaté que quand nous nous offrons des tranches de vie dans le flow, j’entends par là, des jours où tout s’enchaine avec facilité, joie, harmonie, fluidité et que soudain ça semble coincer ou se contracter à nouveau, la tendance est de vouloir coûte que coûte retrouver ce flow. Sans t’en rendre compte tu peux mettre de côté certaines émotions inconfortables. Être dans le flow est tellement jouissif, qu’évidemment tu aimerais y rester. Sauf qu’avec ces apparentes bonnes intentions de se sentir bien, telle une injonction à être heureux, tu peux oublier de reconnaitre ce qui est présent maintenant.
Il se peut que certains poids du passé refassent surface, parce qu’ils n’ont pas complètement été libérés et ont besoin d’être reconnus. Il t’est demandé de les regarder, non pas pour fusionner avec, car tu sais qu’ils ne sont pas ce que tu es, mais te laisser simplement traverser par eux pour que l’empreinte dans les cellules de ton corps soit entièrement dissoute, et qu’ainsi tu puisses retrouver ta légèreté naturelle. Quand tu fais un raccourci en les ignorant, quand tu résistes, tu es dans le déni de tes émotions véritables, tu rêves à un flot idéal, mais ce n’est pas ce qui est vécu dans le moment, tu te mens à toi-même et tu prends le risque de t’enliser davantage.
Parfois, ce sont simplement des pensées que tu as par mégarde suivies et acceptées comme vraies. Quand tu fais l’expérience de ce flot très agréable, où tout coule de SOURCE, tu deviens soudain moins vigilant par rapport à ce qui traverse ton esprit, comme si tu étais anesthésié par ton bonheur. Tu laisses passer inconsciemment une pensée à laquelle tu dis oui, puis une deuxième, une troisième, jusqu’à ce que ça contracte vraiment ton corps. Cette tension est une invitation à revenir à ta propre présence et à rechoisir un discours intérieur plus aligné à qui tu es et que tu décides maintenant de faire tien.
Alors oui la distinction entre garder un mindset positif et être dans le déni émotionnel est parfois très tenu.
As-tu toi aussi vécu cela ? Aimerais-tu t’offrir la joie de ta présence dans tout ce qui advient ?
De doux moments à toi
Sylvie
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